Travailler avec zhom

Zhom et moi travaillons ensemble depuis bientôt quatre ans !!!

Nous ne sommes que deux et nous tenons absolument à le rester; d'une part pour des raisons financières: parce qu'engager du personnel à cette époque, ma pov Lucette, c'est hors de prix et surtout parce que nous ne voulons personne au milieu de nos engueulades et coup de gueule quotidiens.

On nous avait prévenus: "travailler ensemble ça va flinguer votre couple..." oui, mais on a résisté au mariage, aux enfants, ..ce n'est pas le fait de devenir collègues de travail et d'être 24h/24 ensemble qui va nous arrêter!!!!!   En plus, je trouve qu'on gère ça pas trop mal... On arrive a faire la part des choses entre la vie à la maison et la vie au boutot, et quand on compte le nombre d'heures passées ensemble et bien on ne s'en sort pas si mal.

Bon, pas toujours évident, lui, il est boulanger pâtissier de formation, moi pas, mais justement comme nous ne sommes QUE deux, et bien j'ai du mettre la main à la pâte et me former à la pâtisserie.  Je n'étais pas non plus novice en la matière car étant plus jeune, j'ai suivi des cours de cuisine durant trois ans à raison de quatre heures par semaine.

Bien sûr; et c'est là que commencent les difficultés c'est que les gens sont habitués à ce que le mec soit dans l'atelier et la nana derrière le comptoir.  Donc,  même si mes pâtisseries plaisent à nos clients, ils ont beaucoup de mal à admettre que ce soit une femme derrière tout ça et n'ont d'yeux que pour zhom qui a bien du mal à percevoir mon mal être.  Pfff quel monde de mysogines... 

Changer les préjugés et les idées toutes faites ce n'est pas facile et je me bats chaque jour, chaque heure, chaque minute pour que mon travail soit reconnu et que je sois considérée à l'égal de mon homme.

Il y a aussi les clients super chiants, méprisants, exigeants, les contraintes au niveau des horaires, le boulot les week-ends et jours féries, les amis qui ne comprennent pas nos obligations et nous invitent sytématiquement le samedi soir, puis râlent parce que nous partons "tôt"...